PARASITE
AUT IVENIAM VIAM AUT FACIAM
GENRE. féminin

AGE. vingt

DATE DE NAISSANCE. six septembre

TAILLE. soixante-dix

AVATAR. oc + dzydar

IMPLANTS ARTICULAIRES épaules, coudes, poignets, phalanges ; souplesse augmentée.

IMPLANTS MUSCULAIRES épaules, coudes, poignets, phalanges ; force augmentée.

Quand le Patriarche a appris que je prévoyais de me barrer de l’Esperanza, il a voulu me faire la peau. Il arrêtait pas de dire « Quitter la troupe, c'est signer son arrêt de mort gamine. » et le salaud a voulu me tendre un traquenard quand j’ai tenté de mettre mon plan à exécution. Deux mastards m’attendaient à la sortie, armés jusqu’aux dents. Littéralement jusqu’aux dents. Bourrés de modules et d’implants, ils étaient les chaperons préférés de P. C'est marrant d’ailleurs, car P. arrêtait pas de répéter tout le temps à toute la troupe que notre famille c'était l’Esperanza et qu’il fallait se souder les coudes et les rouages qu’importe les saloperies de la vie. Pourtant à ce moment-là, j’avais un peu du mal à croire que ces deux gaillards étaient là pour m’escorter gentiment jusqu’à chez moi et faire en sorte qu’aucune merde ne m’tombe dessus.

À dire vrai, on a jamais su ce qui était réellement arrivé à Vat quand il a voulu se casser d’ici — ni J. ni Kapx. Pas de nouvelles, même pas de on-dits. Silence radio depuis le jour où ils ont tous mis le pied dehors. La dernière fois que j’ai croisé la sœur de J. et qu’elle m’a demandé s’il allait bien, j’ai pas su quoi répondre. Apparemment le boug a jamais atteint le pallier de chez eux. La frangine était même pas au courant qu’il avait quitté l’Esperanza. La blague. Moi je vous le dis, P. nous encule depuis le début. L’Esperanza, on en vient à bout qu’une fois nos implants et nos organes revendus sur le marché noir ; qu’il ne reste plus aucune trace de nos carcasses. Les plus vieux d’entre-nous le savent et c'est pour ça qu’ils restent. Car ils préfèrent crever sur scène que finir charcutés vivants dans une allée sombre, comme Vat ou J. ou Kapx. Quant aux plus jeunes, ils entretiennent le maigre espoir qu’ils possèdent un avenir rayonnant à l’Esperanza, qu’ils ont eu une chance inouïe de pas finir dans une décharge et ça, grâce au Patriarche qui leur a tendu les bras. Y a pas de mine, j’étais pareille au début.  

Mais on sait tous que l’Esperanza agonise depuis déjà de longues années. Les affaires sont plus ce qu’elles étaient et ça, P. a été le premier à le comprendre. Revenus maigres, profit négatif, dettes et emprunts qui s’alignent.. C'est pour ça qu’il a commencé ses petites magouilles de salopard, à vendre le bercail petit à petit et à nous la foutre à l’envers. Il faut de la thune pour nourrir des bouches, financer et entretenir les implants de tout le monde, tenir en laisse le public et donc, enfanter de nouveaux rejetons. Personne en parle de ça, que l’Esperanza est en train de crever et qu’on crève avec lui. Quand j’ai abordé le sujet la dernière fois avec Paillettes, il m’a interrompu en me gueulant de fermer ma petite gueule d’ingrate avant que P. ne m’entende. C'est comme ça que j’ai compris que l’Esperanza, c'était sans espoir. Que dans la troupe, y avait que des ripoux prêts à sacrifier leurs partenaires de longue date pour survivre si ça leur permettait de maintenir leurs petites vies tranquilles. C'est pour ça que j’ai envie de me barrer loin d’ici, loin de la crasse et de ces ordures.  




Ici dans les Fosses, on trouve une masse grouillante et rampante d’éclopés, de défaillants, de parias, de sans-noms. Y jamais eu assez de place pour tout le monde dans les Voltiges et ses quartiers bien rangés, fallait bien trouver un endroit où rassembler les bons à la casse et les laissés-pour-compte. Ça s’entasse par dizaine dans des taudis, ça se plante pour une ration de ragoût de rats — ici les mères vendent leurs filles et les fils se retrouvent portés disparus. Mais malgré toute le mépris qu’on porte aux Fosses, au moins les gars d’ici sont honnêtes sur leurs intentions dès le départ : tout le monde veut cogner tout le monde et amasser assez de pactole pour aller vivre ailleurs. C'est une charge en moins dans le crâne.

Ça fait bientôt deux semaines que je me suis tirée de l’Esperanza et que je suis en planque dans les Fosses. « Elle veut quoi la zelle ? » Je sais pas s’ils sont toujours à mes trousses. J’ai réussi à m’échapper des deux colosses grâce aux explosions mais ils m’ont pas raté non plus les enculés et je crois bien que mes implants sont partiellement foutus. « Le moins cher de la carte. » P. doit péter des plombs là-bas après avoir découvert que je l’ai dépouillé d’un quart de ses biens. Il a probablement dû faire claquer son carnet d’adresse pour engager des mercenaires prêts à m'égorger vivante. Il me faut une porte de sortie.

Et je crois que le lascar m’a servi de la pisse.

nonchalance imprimée sur la gueule - opportunisme, méfiance et perspicacité dans les veines - ancienne cracheuse et boleadoras de feu - habile de ses dix doigts - street smart - team il faut réfléchir avant d’agir - empreintes digitales à moitié effacées à force de manipuler des flammes - grande résilience.

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PSEUDO. quatre cent quatre
UN TRUC à DIRE. cette fiche est 100% expérimentale.
sinon la lourdeur de ce forum est colossale.